Aliments ultra-transformés et effets sur la santé

04 Fév Aliments ultra-transformés et effets sur la santé

Tout d’abord qu’est-ce qu’un aliment ultra-transformé ? Sont considérés comme ultra-transformés « des aliments qui ont subi des procédés de transformation (telle l’hydrogénation de l’huile ou encore l’extrusion par exemple) et contiennent de nombreux ingrédients, notamment des additifs pour imiter, exacerber ou restaurer des propriétés sensorielles (arômes, texture, goût et couleur) ».  Dans cette catégorie de produit on va notamment retrouver les pains et brioches industriels, les barres chocolatées, les biscuits apéritifs, les sodas et boissons sucrées aromatisées, les nuggets de volaille et de poisson, les soupes instantanées, les plats cuisinés congelés ou prêts à consommer, et tous produits transformés avec ajout de conservateurs autre que le sel…

Deux études, une menée en France et une autre menée en Espagne, ont établi un lien entre la forte consommation d’aliments ultra-transformés et les risques pour la santé, notamment un risque accru de maladies cardiovasculaires et de cancers.

Dans l’étude française menée par l’Inserm, portant sur plus de 100 000 participants, a évalué la consommation de 3 300 aliments et boissons, classés selon leur degré de transformation. Les résultats de cette étude montrent que la consommation d’aliments ultra-transformés était associée à un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires (1 409 cas sur 105 159 participants) notamment de maladies cardiovasculaires (829 cas) et maladies coronariennes (665 cas).

Par ailleurs, une augmentation de 10 points du pourcentage de consommation d’aliments ultra-transformés, est associée à une augmentation de 12% du risque cardiovasculaire : 13% d’augmentation de maladies coronariennes et 11% d’augmentation d’AVC.

Dans la seconde étude, menée en Espagne par Maira Bes-Rastrollo et ses collègues de l’université de Navarre, ont évalué les potentiels liens entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le risque de décès, toute cause confondue.

L’étude a porté sur un peu moins de 20 000 diplômés universitaires espagnols (19899 dont 12113 femmes) de 38 ans en moyenne. 

L’étude a révélé qu’une consommation plus élevée d’aliments ultra-transformés, à 4 portions par jour était associée à une augmentation de 62% du risque de mortalité, toutes causes confondues, par rapport à une consommation de moins de 2 portions par jour.

De plus, la consommation chaque portion journalière supplémentaire d’aliments ultra-transformés augmentait le risque de mortalité de 18%.

Néanmoins, il est important de préciser que les augmentations du risque de maladies cardio-vasculaires : « ne concernaient que les personnes dont le régime alimentaire comprenait plus de 30% d’aliments ultra-transformés (moins du quart de la population étudiée) » et que l’augmentation du risque de décès « n’a été observée que chez les personnes consommant au moins quatre portions d’aliments ultra-transformés par jour » (Dr Gunter Kuhne, professeur associé en nutrition et santé en Angleterre).